Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Madame et Messieurs les Présidents des Institutions de la République,
Monsieur le Ministre de la Communication, Chargé des Relations avec les Institutions, Porte-parole du Gouvernement,
Chers Collègues Députés,
Monsieur le Maire de la Commune II du District de Bamako,
Monsieur le Chef d’Etat-major Général des Armées,
Excellence, Monsieur le Doyen du corps diplomatique,
Distingués invités, en vos qualités et grades,
A l’entame de mon propos je voudrais rappeler qu’aux termes de l’article 61 de notre Règlement Intérieur : « Au début de chaque séance, le Président fait procéder à l’appel nominal des Députés par un secrétaire parlementaire ».
Au regard cependant des mesures édictées dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus dans notre pays et des dispositions particulières prises à cet effet par l’Assemblée Nationale, nous allons faire aujourd’hui l’économie de ce contrôle de présence. Merci de votre bonne compréhension !
Ceci étant, Mesdames et Messieurs, en ce premier lundi du mois d’avril, je vous souhaite, à toutes et à tous, la cordiale bienvenue à la cérémonie d’ouverture de notre session ordinaire d’avril 2020, conformément à l’article 65 de la Constitution.
Distingués invités,
Chers Collègues Députés,
Mesdames et Messieurs,
Dans les « Contes de la bécasse », Guy de Maupassant disait, je cite : « Quand la mort est entrée une fois dans une maison, elle y revient presque toujours immédiatement, comme si elle connaissait la porte. » fin de citation.
En effet, le 12 mars dernier, pour la 8ème fois au cours de la présente Législature, l’Assemblée Nationale du Mali a été encore endeuillée. Ce jour, disparaissait notre collègue, sœur et amie, l’Honorable Alhousna Malick TOURE, Députée élue à Gao, membre de la Commission Emploi et de la Haute Cour de Justice.
En cette triste circonstance, l’Assemblée Nationale réitère ses sincères condoléances à sa famille durement éprouvée et prie pour son repos éternel.
A la mémoire de notre regrettée, Alhousna Malick TOURE, je vous prie d’observer une minute de silence !
Que la terre lui soit légère ! Je vous remercie!
Chers Collègues Députés,
C’est avec un plaisir renouvelé que je vous retrouve cet après midi pour la rentrée parlementaire d’avril 2020, dernière session de la 5ème Législature.
Comme d’habitude, nous partageons l’allégresse de ces retrouvailles avec d’illustres invités. En votre nom, je voudrais remercier tous mes homologues Présidents d’Institutions ainsi que toutes les autres personnalités, ici présentes.
Permettez-moi, en ces moments solennels, d’adresser mes salutations particulières au Premier Ministre, Dr Boubou CISSE, dont la présence en ces lieux témoigne de l’excellence des relations entre l’exécutif et l’Assemblée Nationale. J’en profite pour lui réitérer mes encouragements pour tous les efforts utiles qu’il déploie au quotidien, avec ses collègues ministres, pour la satisfaction des besoins légitimes des maliens, sous le leadership de Son Excellence Ibrahim Boubacar KEÏTA, Président de la République, Chef de l’Etat.
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Comme vous le savez, la présente cérémonie intervient au moment où le monde entier est confronté à une situation épidémiologique critique, sans précédent, liée au Coronavirus également appelé COVID19.
Jusque là épargné, notre pays commence malheureusement à enregistrer ses premiers cas positifs. Face à cette pandémie qui a déjà touché plus de 180 pays et causé des milliers de morts, je voudrais inviter nos compatriotes à la sérénité, à la vigilance et à signaler tout cas suspect pour permettre une prise en charge rapide. Je voudrais surtout exhorter nos populations à s’approprier toutes les mesures édictées par le Conseil Supérieur de la Défense Nationale et les autorités sanitaires maliennes dont nous saluons les remarquables efforts dans la riposte contre le virus.
Ces efforts doivent cependant être poursuivis et renforcés car, faut-il le reconnaître, le Mali reste extrêmement fragile et très exposé. Cette situation résultant de la modestie de notre système sanitaire est exacerbée par l’encerclement de notre pays par des Etats limitrophes tous déjà contaminés. Notre seule vraie arme, à cet effet, demeure la prévention et le respect des gestes barrières.
Pour cette raison, je dois dire avec insistance, qu’un changement de nos habitudes personnelles, familiales, sociales, professionnelles et religieuses est obligatoire si on veut rester à l’abri de cette terrible maladie virale et freiner sa propagation.
Ce qui est, de facto, demandé à chaque malienne et à chaque malien, c’est de rester en alerte, de ne pas céder à la panique et d’adopter strictement toutes les attitudes requises, c'est-à-dire l’ensemble des gestes qui sauvent. En outre, il est impératif que certains de nos compatriotes se départissent enfin du préjugé fatidique consistant toujours à penser que le coronavirus ne peut prospérer au Mali. Ces genres de réflexion, je vous assure, relèvent simplement de l’ignorance et de l’insouciance.
M’adressant singulièrement à tous ceux qui font des diffusions sur les réseaux sociaux, je leur demande avec gravité, au nom de la représentation nationale, d’éviter de publier ou de relayer des fausses informations sur le sujet. L’heure n’est ni à la désinformation ni à l’intoxication encore moins à l’incivisme.
Encore une fois, soyons tous disciplinés et responsables face à ce dangereux virus qui tue par milliers. Respectons à la lettre toutes les mesures d’hygiène individuelles et collectives utiles ainsi que toutes les consignes données par les autorités sanitaires et sécuritaires.
En tout état de cause, la pandémie du COVID19 aura prouvé à suffisance la vulnérabilité de l’humanité toute entière et de l’économie mondiale. Elle a entraîné un revirement spectaculaire dans la gestion des crises sanitaires et dans les mouvements de populations, à travers le monde. D’ailleurs, je pense sincèrement que cette pandémie doit être également comprise comme une vraie leçon de sagesse divine qui instruit au monde entier d’être davantage solidaire, car le malheur n’arrive pas qu’aux autres. Désormais, seule la solidarité internationale devrait s’ériger en maîtresse absolue dans la conduite des Etats et des peuples.
Chers Collègues Députés,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
La présente session ordinaire s’ouvre également au moment où notre démocratie est mise à l’épreuve, à travers l’organisation de nouvelles élections législatives.
Ces élections dont le 1er tour a eu lieu le 29 mars 2020 permettront, d’une part, de mettre en place une nouvelle Assemblée Nationale et, d’autre part, serviront de levier pour la mise en œuvre d’autres résolutions et recommandations du Dialogue National Inclusif, particulièrement celles relatives aux reformes politiques et institutionnelles en chantier.
A cet effet, je formule le vœu que l’ensemble de ces opérations électorales se déroule dans la plus grande sérénité pour la stabilité de notre pays et le confort de la démocratie malienne. L’occasion est bonne pour inviter les électeurs des circonscriptions concernées par le 2ème tour à s’acquitter de leur devoir civique, le 19 avril, afin de parachever le processus électoral. Je leur demande toutefois de veiller, à tout instant, au respect des gestes barrières requis.
Pour l’heure, j’adresse mes vives félicitations aux élus du 1er tour et souhaite bonne chance à tous les candidats encore en compétition.
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Sur le plan sécuritaire, notre pays continue de vivre des épisodes difficiles. Le 19 mars 2020 à Tarkint, plusieurs de nos militaires ont été victimes d’une nouvelle attaque perpétrée par des djihadistes. Outre ces opérations terroristes récurrentes visant les forces de défense et de sécurité, notre pays a enregistré certaines exactions et expéditions sanglantes contre des populations civiles comme celle dont le village d’Ogossagou a été encore la cible le 14 février dernier. Au cours du mois de mars, plusieurs attaques meurtrières ont été également dirigées contre les communautés des cercles de Bandiagara et de Bankass, singulièrement les communes de Baye et de Ouenkoro. S’y ajoutent divers actes de braquage et de banditisme urbain et interurbain.
Aux familles de toutes les victimes de ces violences, nous renouvelons nos sincères condoléances et prions pour le repos de l’âme des disparus.
En ces moments précis, Mesdames et Messieurs, mes pensées vont à l’endroit de notre collègue, l’Honorable Soumaila CISSE qui, depuis le 25 mars, se trouve entre les mains de ses ravisseurs. Enlevé en pleine campagne électorale alors qu’il quittait Saraféré pour Koumaïra avec sa délégation, l’Honorable CISSE n’est jamais arrivé à destination. Nous lui réitérons notre entière solidarité et invitons le Gouvernement à diligenter toutes actions idoines pour le ramener indemne à sa famille.
Tout en condamnant l’ensemble de ces actes ignobles, l’Assemblée Nationale tient à magnifier les efforts fournis par le Mali et ses partenaires pour endiguer le phénomène terroriste. A cet égard, la représentation nationale renouvelle ses félicitations et son soutien indéfectible à toutes les forces qui se battent jour et nuit, sans relâche, pour la sécurisation du territoire malien ainsi que la protection des personnes et leurs biens. L’occasion est bonne pour inciter les FAMAS à redoubler de vigilance et d’engagement car, comme chacun le sait, l’ennemi contre lequel nous nous battons est omniprésent, multiforme et souvent invisible.
Dans le cadre de la réconciliation nationale, la récente tournée du Premier ministre dans certaines localités du nord notamment à Tessalit, Kidal, Aguelhok et Ménaka a été très salutaire. Cette initiative gouvernementale, bien accueillie par les populations des zones concernées, a prouvé une fois de plus que le Mali est divers mais reste un et indivisible. Parallèlement, elle a suffisamment démontré que le Mali se retrouve et se fortifie. Tel est aussi le sens que nous donnons aux récents redéploiements de l’Armée malienne reconstituée à Kidal, Tombouctou, Gao et Ménaka.
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Chers Collègues Députés,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
En plus des urgences nationales liées à la gestion du coronavirus et à la sécurité, l’actualité de notre pays est également dominée par la grave crise qui secoue le monde scolaire.
Nous sommes au regret de constater que les nombreux débrayages que l’école malienne connait, depuis des années, ne cessent de compromettre dangereusement l’éducation de millions d’enfants de notre pays. Consciente de ce risque, l’Assemblée Nationale s’est toujours investie afin que notre système éducatif puisse retrouver une accalmie et ses lettres de noblesse.
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