Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Honorables Députés, Mesdames et Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs.
La présente session ordinaire, ouverte le lundi 3 octobre 2016, est arrivée à son terme, après une courte prolongation résultant du dépôt de la motion de censure contre le Gouvernement que nous venons de rejeter.
Pendant cette session, nous avons doté notre Institution d’un nouveau Règlement Intérieur dont l’une des innovations majeures a été l’introduction du poste de Rapporteur titulaire dans les Commissions générales.
Nous avons, en outre, enregistré une modification dans la configuration politique de l’Assemblée Nationale avec la naissance d’un nouveau Groupe Parlementaire. Chers Collègues, le renouvellement du Bureau de l’Institution et des bureaux des Commissions Générales a été, au cours de cette session, un exercice politique que nous avons réussi dans la plus grande quiétude.
Cependant, je voudrais saisir cette occasion pour exhorter davantage les membres des bureaux des Commissions et l’ensemble des Commissaires à redoubler d’efforts pour un traitement diligent des dépôts et dossiers qui leur sont confiés. C’est à ce seul prix que nous pourrons, entre autres, réduire le volume des instances de nos saisines et améliorer le travail parlementaire.
D’ailleurs, au regard du nombre élevé de saisines et de renvois enregistrés au cours de cette session, je voudrais soumettre à votre réflexion l’instauration d’une session unique annuelle de 9 ou 10 mois.
Cette session unique nous permettra sûrement d’être plus efficaces et plus efficients dans l’accomplissement des missions dévolues à l’Assemblée Nationale et de nous éviter du coup les nombreuses gymnastiques entre sessions ordinaires et sessions extraordinaires.
Chers Collègues, il est à noter avec satisfaction cependant que la session qui s’achève a enregistré l’adoption de certaines lois importantes pour notre pays, cela, à un moment crucial de notre démocratie marqué notamment par l’organisation des élections communales du 20 novembre dernier.
C’est le lieu pour moi d’adresser les félicitations de la Représentation Nationale au Gouvernement pour le bon déroulement de ces élections, tant attendues par nos populations.
Chers Collègues, comme on pouvait s’y attendre, l’essentiel de nos travaux a porté sur l’examen de la loi de finances 2017 que nous avons votée pour permettre à l’Etat de poursuivre son processus normal de développement et de stabilisation. Cette loi, faut-il le reconnaître, a fait l’objet d’études approfondies au niveau de toutes les commissions générales avant son adoption en plénière. Je salue cet élan de mobilisation générale des Commissions qui nous a permis de passer au peigne fin la gestion des crédits de chaque département ministériel et de formuler des recommandations pertinentes à l’endroit du Gouvernement.
Le budget d’Etat 2017, auquel nous avons donné notre quitus traduit éloquemment la volonté du Gouvernement de poursuivre les efforts engagés pour accroître et sécuriser les recettes publiques, promouvoir leur utilisation rationnelle et optimiser la gestion de la trésorerie.
Au-delà de ses missions régaliennes, ce budget est la preuve que le Gouvernement est résolument engagé à relever les défis sécuritaires, les défis du développement durable et inclusif, ainsi que la mise en œuvre effective des dispositions de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation.
J’en profite pour adresser mes sincères remerciements à tous les députés, au personnel parlementaire, à la presse et à toutes les personnes ressources ayant participé à ces travaux budgétaires.
La présente session a été également l’occasion pour nous de nous prononcer sur le rapport de la Commission ad hoc d’examen de la demande de mise en accusation de l’ancien Président de la République, Amadou Toumani TOURE et celui de la Commission d’enquête sur les événements survenus à Kidal en 2014, à la suite de la visite de l’ancien Premier Ministre Moussa MARA.
Les résolutions historiques que nous avons votées à la faveur de l’examen de ces deux dossiers seront transmises aux autorités compétentes.
Chers Collègues, je suis fier, une fois de plus, de compter à l’actif de notre Législature, l’adoption d’une nouvelle proposition de loi ; celle de notre collègue, l’Honorable Zoumana N’Tji DOUMBIA, relative au statut des Huissiers-Commissaires de Justice.
Cette loi qui crée une profession unique exerçant toutes les attributions actuelles des huissiers de justice et des commissaires priseurs simplifiera désormais l’application des décisions de justice dans notre pays.
Chers Collègues, suite à certaines informations qui nous sont parvenues au sujet de la signature d’un accord sur la migration entre le Mali et l’Union Européenne, nous avons eu, hier, à interpeller le Gouvernement sur la question. Cette initiative nous a permis d’être mieux édifiés à travers l’éclairage donné par la partie gouvernementale.
Chers Collègues Députés, en l’état actuel de notre législation, l’activité parlementaire est réglée par l’alternance de sessions et d’intersessions à un rythme fixé par la Constitution. L’intersession, appelée à tort « vacances parlementaires », va nous offrir l’occasion de rendre compte des activités de l’Assemblée Nationale aux populations qui nous ont fait confiance pour les représenter. Cette intersession nous permettra, en outre, de nous imprégner des réalités de nos terroirs respectifs et de recueillir les attentes de nos concitoyens.
A cet effet, je voudrais vous rappeler, avec insistance, que ce devoir de restitution est pour le Député une mission essentielle à laquelle il doit s’attacher.
Je vous exhorte par conséquent à restituer fidèlement à nos populations l’essentiel des travaux que nous avons effectués au cours de cette session car « Nul n’est censé ignorer la loi. »
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Chef du Gouvernement,
Honorables Députés,
Mesdames et Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs,
Avant de terminer, je voudrais encore vous rappeler que le Mali, à travers notre Institution, s’apprête à abriter la 12ème Conférence de l’Union Parlementaire des Etats membres de l’Organisation de la Conférence Islamique (UPCI), du 23 au 28 janvier 2017.
Cette Conférence que nous comptons pleinement réussir, sera un événement majeur qui marquera le soutien de l’ensemble des Parlements des pays musulmans aux efforts de paix et de développement du Mali.
Chers Collègues, je dois vous avouer que pendant quelques semaines, je serai peut-être un peu nostalgique de vos empoignades et autres demandes de motions, mais je vous souhaite, à tous et à toutes, un bon retour dans vos foyers et vous souhaite également de passer d’excellentes fêtes de fin d’année.
Sur ce, je déclare close la présente session ordinaire de l’Assemblée Nationale du Mali, ouverte le lundi 3 octobre 2016.
Que Dieu bénisse le Mali !
Je vous remercie.
La séance est levée !